
Depuis le milieu du 19ème siècle, la philosophie connait une véritable crise. Les projets de Descartes, de Kant, de Locke qui visaient à fonder la philosophie sur des bases solides se sont avérés épistémologiquement impossibles.
Il est admis que le « Cogito ergo sum » de René Descartes ne peut fonder une théorie de la connaissance du réel et encore moins permettre d’édifier une philosophie de l’agir, toute justification étant naturellement entachée d’un problème de circularité.
Alors que devons-nous faire ? Cette question ne peut recevoir de réponse logiquement fondée. Il en résulte une crise profonde qui affecte nos sociétés, un relativisme, parfois une forme de scepticisme voire de nihilisme et surtout de sérieuses difficultés à penser l’agir et à définir des buts.
Pour autant, nous considérons qu’il est possible de fixer des fondements simples en considération des effets qu’ils seraient susceptibles de produire.
Ces fondements reposent sur deux principes qui entretiennent un rapport de circularité.

Nos buts se distinguent de ceux de certaines organisations qui n’ont pas compris que l’amélioration de la condition humaine ne conduit pas nécessairement à ce but plus élevé qu’est le perfectionnement de l’esprit humain, mais contribue parfois à un véritable affaissement cognitif des populations.
Les membres de la présente association considèrent par conséquent que ces deux buts ainsi que la relation circulaire qui les unit doit constituer le socle de nos réflexions, de nos raisonnements et de nos choix éthiques.
Ils reconnaissent qu’en l’absence de perfectionnement de l’esprit humain, la conservation de l’espèce est compromise et que sans conservation de l’espèce humaine, le perfectionnement de l’esprit humain est impossible.
Les membres de la présente association déplorent que l’Etat n’ait pour seul objectif apparent le maintien de l’ordre social et de la paix sociale et que la recherche d’un niveau de sécurité trop élevé est de nature à entraver cet idéal de perfectionnement et à réduire la liberté et la créativité qui lui sont naturellement attachées.
Ils sont intimement convaincus que l’abandon de l’idéal de perfectionnement de l’esprit humain et le refus des coûts induits par la poursuite de ce but, compromettent dans la durée l’ordre social et la paix sociale.
Les membres de la présente association considèrent que le concept de nation est un formidable instrument de nature à servir le perfectionnement de l’esprit humain.
Selon nous, le choix d’une Europe des Nations s’impose de lui-même pour des raisons épistémologiques évidentes que nous explicitons partiellement dans l’article intitulé « Les raisons épistémologiques d’une Europe des nations », que le lecteur peut consulter en cliquant sur le lien suivant :
En pratique et par nécessité, les choix sociétaux appartiennent à la nation et non à des confédérations qui viendraient s’y superposer de manière artificielle.
C’est pourquoi, l’impérialisme sociétal anglo-saxon en particulier d’origine nord-américaine qui s’exerce notamment par le truchement, des organes de l’entité européenne, par l’action de la commission européenne, des organisations internationales, des organisations non gouvernementales, par le biais des universités américaines à l’origine de théories militantes et scientifiquement critiquables, doit faire l’objet d’une véritable contre-offensive.
Le cercle de pensée et d’action « Libre – Puissante -Souveraine » vise grâce aux contributions intellectuelles, financières, par leurs actions, de ses adhérents à bâtir et diffuser les fondement d’une philosophie nouvelle, d’un esprit français revigoré ayant vocation à nourrir le concept de nation qu’il entend mettre au premier plan :
Ce nouvel esprit devra avoir pour effet :
- de susciter un désir individuel de perfectionnement, d’excellence et d’ouverture,
- de renforcer la capacité de chacun à adopter une posture critique et non dogmatique,
- d’inciter chacun à réactualiser sans cesse ses propres fondements à l’exception des deux principes auxquels nous adhérons sans réserve,
- de convaincre chaque individu d’adopter une hygiène épistémique facilitant la recherche incessante de la meilleure adéquation entre la pensée et le monde extérieur,
- d’insuffler le désir permanent de rendre notre univers plus signifiant, en multipliant les schèmes de pensée de sorte d’extraire de la réalité extérieure le maximum de substance,
- d’aider l’être humain à distinguer entre le mythe et la réalité,
- de libérer l’être humain des superstitions et des dogmes manifestement disqualifiés par la science,
- de promouvoir des visions du monde qui mènent vers le désir de perfectionnement et d’excellence,
- de promouvoir le principe de réalité.
Les membres de la présente association ont conscience :
- Que certains « amis présumés de la raison la distordent pour l’ajuster à leurs intentions. »
- Que la défense des causes les plus nobles ne justifie ni le mensonge à soi-même ni la mise à l’écart d’arguments fondés, au motif qu’ils auraient pour effet d’affaiblir ou de saper des représentations dont l’admission par le plus grand nombre serait de nature à faire avancer certains agendas politiques.
- Que l’interprétation téléologique, celle pratiquée par celles ou ceux qui définissent par avance le but à atteindre, avant même l’analyse sérieuse du réel et les prises en comptes des arguments connus ou connaissables, est une méthode dangereuse et génératrice de conflit sur le moyen ou le long terme.
- Que rechercher la meilleure représentation du monde par l’intellect, c’est accepter par avance que nos recherches puissent aboutir à des conclusions que nous n’avions pas souhaitées.
- Que le cerveau humain fut configuré pour sélectionner les représentations augmentant les chances de survie et de succès de l’individu, et que la recherche de la vérité n’est pas une activité naturelle mais plutôt une figure imposée.
- Que certaines croyances dans un environnement donné peuvent générer pour le groupe qui les partage un avantage concurrentiel.
- Que chaque action, qu’elle concourt ou non à la conservation de l’espèce, est déterminée par une croyance.
- Que les croyances qui mènent à la projection de ses propres imperfections sur les autres et qui par conséquent constituent une entrave au perfectionnement de l’esprit humain, doivent être ignorées.
- Que, comme l’a démontré Kurt Gödel, le cerveau humain est bien plus qu’une machine de Turing, qu’un ensemble d’algorithmes.
- Que persévérer dans des croyances ou des représentations manifestement erronées dès lors qu’elles donnent du sens à notre vie est une propension humaine qui divise l’humanité.
- Que l’adhésion à un système de croyances partagées par un groupe, permet à l’individu de ne pas en être exclu et lui procure un confort existentiel auquel il renoncera difficilement.
- Que le libre penseur doit sacrifier son confort de pensée, mettre à distance son propre système de croyances et suspendre son jugement pour raisonner du mieux qu’il peut au plus près du réel.
- Que la multiplication des modes d’appropriation du réel est nécessaire au perfectionnement de l’espèce humaine et que la pratique de l’anarchisme épistémologique chère à Paul Feyerabend, y participe.
- Que l’honnête homme qui désire produire du sens doit s’acquitter de certaines obligations et en particulier celles consistant à apprendre à connaître sa propre machine cognitive et le fonctionnement du cerveau en général, à identifier ses propres biais cognitifs, culturels et affectifs, et à s’enquérir régulièrement des résultats que les neurosciences nous fournissent.
Selon nous, la relation primordiale entre le perfectionnement de l’esprit humain et la conservation de l’espèce, constitue l’unique réponse à la crise des fondements et doit servir de base pour construire la nouvelle philosophie que nous appelons de nos vœux, laquelle permettra d’insuffler un nouvel esprit français qui sera le fondement même, avec la langue française, de la nation française.
Ce nouvel esprit français constitué de graines philosophiques, scientifiques et épistémologiques aura vocation à germer et à élever l’esprit de nos compatriotes de sorte de les porter vers le perfectionnement et l’excellence.
Ainsi, nous croyons en une interprétation renouvelée du concept d’assimilation.
Nous considérons qu’il appartient à la nation incarnée par l’état et ses institutions, de permettre à tous ses membres sans distinction de race et/ou de culture et/ou de religion, d’assimiler un noyau philosophique, épistémologique et éthique, quintessence de l’esprit français, visant à inséminer dans leur esprit l’idéal de perfectionnement que la nation s’est fixée pour ultime but.
Chaque citoyen porteur de ce nouvel esprit français, contribuera ainsi à faire de la France une nation libre, puissante et souveraine.
La langue française, compte tenu de son haut niveau d’abstraction et ses possibilités d’expressions immenses, sera la langue que nous emploierons.
Nous pensons qu’Edward Sapir et Benjamin Lee Whorf soutiennent à raison que chaque langue contient en arrière-plan sa propre vision du monde, de même que chaque langage d’observation contient les présupposés de la théorie qui le fonde.
La langue française fera l’objet d’une attention particulière en ce sens qu’elle doit impérativement et en permanence s’enrichir pour permettre à la pensée d’atteindre des sommets. Les linguistes devront être mis à contribution pour détecter les mots et les tournures caractérisant des types de raisonnement, des modes d’appropriation du réel qui émergeraient plus facilement dans d’autres langues, afin de les intégrer systématiquement à la langue française par la création de nouveaux mots et/ou de nouvelles structures.
L’enrichissement de la langue devra ainsi contribuer à enrichir la pensée et à fournir à l’esprit des mots et des structures supplémentaires de sorte que dans toutes les disciplines, que ce soit en physique, en biologie, en mathématique, et philosophie…la créativité puisse être décuplée et les découvertes multipliées. Les disruptions technologiques qui en résulteront devront générer un avantage concurrentiel pour la France, lequel protégera les français de toutes les tentatives d’asservissement.
Ainsi la France sera à même de proposer une voie singulière d’excellence, attractive, alternative à celles empruntées par :
- le système anglo-saxon caractérisé par sa vacuité consumériste, par son obsession à produire sans aucun discernement toutes sortes de biens et de services dont la plupart abaisse l’humanité, par l’affaissement cognitif du plus grand nombre, par le vide, l’ennui et l’insatisfaction existentiels qu’il génère ;
- les systèmes totalitaires religieux qui reposent sur le mode de vie dogmatique, sur l’idée d’une dépendance ontologique totale de l’être humain à l’égard d’un éventuel créateur, sur le choix de l’imitation en lieu et place du perfectionnement de l’esprit humain, que seuls permettent le libre arbitre et la créativité;
- les systèmes autoritaires que les libertés individuelles et en particulier la liberté d’expression révulsent et qui placent le collectif au-dessus de l’individu.
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